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Le fyrk est une langue de mesure et de réserve. Elle transcrit le mode de vie du peuple du Désert habitué à survivre dans un environnement rude et inhospitalier. Le parler fyros retranscrit ci-après était couramment parlé dans les ruelles, les académies et les palais de la flamboyante capitale des Anciennes Terres : Fyre.
Le u se prononce ou (comme dans poule). Le e se prononce é. Le ü se prononce u (comme dans charrue). Le ï se prononce aille (comme dans paille).
en règle générale, toutes les voyelles sont prononcées, ainsi pyrae se dit pyr-a-é. Les voyelles accentuées sont longues (èch, ùch ...). Quand il y a plus de deux voyelles à prononcer à la suite, la dernière prévaut. pyraeùch -> pyrùch Exception : pyraeen est devenu pyrae
Le r est guttural comme en français, sauf quand il est précédé d'une voyelle accentuée( ûr, nûr). Dans ce cas il est roulé (comme en italien).
Le t et le k sont très marqués.
Le sh en fin de mot a tendance à tomber au profit du k lorsque l'idée véhiculée par le mot est empreinte de force ou de puissance. Ainsi orash devient orak (discipline) ou fyrash est devenu fyrak puis fyrk (dragon).
Généralités sur la langueLes marques de pluriel, de genre, ou de déférence sont absentes. Les fyros ne s'embarrassent pas de ce genre de subtilités. Le contexte suffit généralement à définir le nombre, le rang, ainsi que le sexe des êtres et des choses.
Le verbe est le principal vecteur du contexte. C'est lui qui transcrit l'action. Il est toujours situé à la fin d'une phrase. (sauf dans les textes officiels et discours sentencieux où il suit immédiatement le sujet)
Le verbe est conjugué. Il existe 4 cas : Présent, passé, futur, impératif.
Les déclinaisons des verbes être et avoir servent à décliner tous les autres verbes.
Passé | Présent | Futur | |||
---|---|---|---|---|---|
J'étais | àch | Je suis | èch | Je serai | och |
Tu étais | às | Tu es | ès | Tu seras | os |
Il était | àt / àr | Il est | èt / èr | Il sera | ot / òr |
Nous étions | san | Nous sommes | sun / sen | Nous serons | son |
Vous étiez | sat | Vous êtes | sut / set | Vous serez | sot |
Ils étaient | sam | Ils sont | sum / sem | Ils seront | som |
Passé | Présent | Futur | |||
---|---|---|---|---|---|
J'avais | nùk | J'ai | ùch | J'aurai | mùk |
Tu avais | nùs | Tu as | ùs | Tu auras | mùs |
Il avait | nùr | Il a | ùr | Il aura | mùr |
Nous avions | nùn | Nous avons | hùn | Nous aurons | mùn |
Vous aviez | nùt | Vous avez | hùt | Vous aurez | mùt |
Ils avaient | nùm | Ils ont | hùm | Ils auront | mùm |
Ainsi pour conjuguer un verbe il suffit d'ajouter les cas d'être ou d'avoir à la suite de sa racine. Exemple : je bois -> pyrùch (pyraeùch, cf. Les voyelles)
Le choix du cas d'être où d'avoir dépend du type de l'action décrite. On parle de forme passive ou active.
Un verbe est dit actif quand son sujet fait l'action. Les cas du verbe avoir sont alors utilisés. (cf l'exemple ci-dessus.)
Un verbe est dit passif quand son sujet subit l'action sans avoir de pouvoir sur celle-ci. Les cas du verbe être sont alors utilisés. Exemple : je vis -> pyrèch je reçois -> lekèch
3 temps descriptifs pour les verbes en èch : passé (àch), présent (èch), futur (och)
3 temps descriptifs pour les verbes en ùch : passé (nùk,nùch), présent (ùch), futur (mùk/mùch)
(moyen mnémotechnique : AEOn NUMérique => àch-èch-och nùk-ùch-mùk)
Cas particulier :
Exemple :
fyros èt -> il est fyros, c'est un fyros. èr fyros -> il est au fyros, il lui appartient. èr sel ! -> c'est à moi !
Cette forme n'existe pas pour les verbes autre que être.
Un mode impératif : èkud -> sois, soyez ùkùd -> aie, ayez
Exemple :
kifyrèkud -> Soyez heureux ! gladùkud -> Combattez ! (à l'assaut)
Le fyrk permet l'emploi de pronoms personnels :
je | sel |
tu | el |
il | kel |
nous | zel |
vous | bel |
ils | nel |
Cependant ces pronoms sont presque toujours éludés. Ils sont usités pour mettre l'accent sur le sujet. (Moi, je suis ...) et conjointement avec l'article ûr (voir le possessif). Les textes officiels, les discours sentencieux utilisent aussi les pronoms personnels.
Exemple : Je suis -> sel èch qui se présente souvent comme èch.
tout comme le verbe, le nom se décline. Beaucoup de noms communs fyros ont une origine identique : la racine. La déclinaison de cette racine va donner un nouveau mot avec un nouveau sens issue d'un socle idéologique unique. On parle de nom-fils (ou nom filleul).
Exemple : le mot or (lumière) est une racine. Une fois décliné il donne naissance à des mots filleuls. Ainsi or + -en donne oren, qui signifie le jour. or+-um donne orum qui signifie le Désert.
La règle est toujours la même. La racine étant toujours le plus petit dénominateur commun au niveau sens comme au niveau grammatical, on obtient un effet de montée en puissance pour chaque particule :
Manifestation | Accumulation | Maîtrise | Notion idéale | |
Racine + | -en | -um | -ash(-ak,-k) | -aï |
Exemple :
fyr(chaleur) | fyren(feu) | fyrum(brasier) | fyrk(dragon) | fyraï(destinée) |
or(lumière) | oren(jour) | orum(Désert) | orak(discipline) | oraï(ordre) |
tal(raison) | talen(vérité) | talum(connaissance) | talash(sagesse) | talaï(expérience) |
Dans notre exemple, le feu est la manifestation d'une des qualités de la racine, le brasier une accumulation de feu, le Dragon maîtrise (ou est la source) du feu, la destinée est une notion qui découle de tous les cas précédents.
Il n'y a pas comme en français d'adjectifs à proprement parler. Le même principe que pour les noms est appliqué.
ha fyren -> ce feu-ci, ce feu.
L'article ûr sert à marquer la possession. Il est souvent éludé. quand il est présent, la structure est la suivante :
fyrek ûr fyrk -> la chaleur du feu sel ûr fyren -> mon feu ûr sert aussi dans les comparaisons : ha fyren ûr fyr -> la chaleur appartient à ce feu-ci, autrement dit ce feu est le plus chaud. L'autre élément comparé dépend du contexte.
Les chiffres sont en premier lieu utilisés pour le combat pour donner la direction du mouvement (voir #Mouvements et ordre de bataille).
C'est pourquoi le système de numération fyros est un système en base douze, plus pratique que la base dix, car plus facilement sécable. Il y a donc douze chiffres, le zéro inclut bien qu'il soit peu employé, sauf chez les érudits et les Généraux. De même le simple soldat ne sait généralement pas compter au delà de 2 ou 3 douzaines.
daï | zéro, absence, vide, rien |
an | un |
lo | deux |
hus | trois, droite |
on | quatre |
eps | cinq |
la | six, recul |
in | sept |
di | huit |
sen | neuf,gauche |
ix | dix |
melo | onze, dernier, fin |
On rajoute
au delà on emploie des milliers de milliers en ajoutant le ûr :
anaï ûr anaï | "millions" (en base 12, en fait 12^6) |
lozhaï ûr anaï | deux "millions" (2*12^6) |
anash ûr anaï ûr anaï | 12^2(anash) "millions"(12^6) |
lozhash anum la | 216 (en base 12) soit 302 (en base 10) |
Comme en français, l'ordre le plus grand d'abord (milliers, puis centaines, puis dizaines, puis unités) exemple : 158 = 144 + 12 + 6 = anash-anum-la
Pour les millions (milliers de milliers) on met si besoin un multiplicateur devant : anash ûr anaï ûr anaï = 144 * 1728 * 1728
Seuls les grands savants utilisent ce genre de nombre le commun des mortels se contente de anaï-kün (innombrable)
Les chiffres sont ajoutés en suffixe pour indiquer un rang, un ordre :
glados-lo | second [groupe de] guerrier(s) |
malos-an | premier frère, frère ainé |
Les fractions sont construite à partir du préfixe kek (de kekùch, couper, trancher) suivi du nombre
kek-lo | moitié, demi |
kek-hus | tiers, un sur trois |
kek-anaï | fraction infinitésimale, presque rien |
On utilise le suffixe kün (grand) pour signifier quelques, ou plus de
anum-kün | quelques douzaines, plus de douze |
anash-kün | quelques centaines, plus de 144 |
anaï-kün | beaucoup, innombrable |
On utilise le suffixe bem (semblable) pour signifier environ
lozhum-bem | environ 2 douzaines |
Tous les noms propres fyros sont issus de racines communes qui sont enr éaltié les noms des premiers fyros. Les variantes sont dues aux particules ajoutées qui correspondent aux chiffres représentant la position du fyros dans la lignée, la famille, la tribu, ou encore l'armée.
Ainsi Boello Mekops est le deuxième enfant de la 5ème lignée de Mek.
Les couleurs renvoient en fait à des choses, des objets de couleur caractéristique (comme orange ou turquoise en français qui renvoient au fruit et à la pierre correspondante).
Pour distinguer la chose de sa couleur on ajoute si nécessaire le suffixe -sk ou -chk (s'il n'y a pas d'ambiguité possible le suffixe est omis)
Pour nuancer la couleur on ajoute les suffixes suivant :
L'interrogatif seka existe et signifie de quelle couleur (est)
Référence | Couleur | Traduction |
---|---|---|
atalmeyu | atalmeyusk | sciure/sable (couleur) |
fyren | fyren(sk) | feu (couleur), orange |
fyrendir | rouge | |
kahel | kask | ambre |
kaldir | grenat | |
likan | likan(sk) | végétal / vert |
likadir | vert foncé | |
likafyr | émeraude (couleur) | |
mektib | mektichk | fuve (couleur mektoub) |
meyu | meyu(sk) | couleur bois, marron |
meyor (meyu i or) | bois clair, entre beige et jaune | |
mefyr (meyu i fyr) | jaune vif | |
odra | odra(sk) | ciel / bleu |
odrafyr | bleu vif | |
odradir | beu nuit | |
odrag | Bleu-gris | |
odralyk | turquoise | |
og | og(sek) | fumée / gris |
ogor | gris clair | |
or | orsk | blanc |
orog | Gris très clair (blanc grisé) | |
diren | diren(sk) | nuit / noir |
Le vocabulaire lié au mouvement est à la foi assez complet, simple et non ambigu.
Les chiffres donnent la direction comme sur une horloge (voir les chiffres), le verbe geyùsh est employée, la conjugaison est souvent omise pour plus de rapidité.
gey | en avant |
gey-gey | en avant (insistant, renforcé) |
la, la-gey | retraite, recul, revenez |
an, angey | déborder légèrement par la droite, à une heure |
melo, melo-gey | déborder légèrement par la gauche, à onze heures |
sen, sen-gey | partez à gauche, à 9 heures |
hus, hus-gey | partez à droite, à 3 heures |
Les informations de verticalité sont donnés par les 2 directions opposées
odra | vers le haut, ciel |
didra | vers le bas, profondeur |
On peut également donner des positions relatives à l'ennemi :
nel ûr sen | sur le flanc gauche (de l'ennemi) |
nel ûr la | sur leur arrière garde, prenez les à revers |
L'information de vitesse est donnée par le suffize -za (rapide) ou -zakün (très rapide) ; si le suffixe est absent cela signifie qu'il n'y a pas d'urgence particulière
gey-za | charge rapide |
gey-zakün | charge vitesse maximale |
gey-gey-zakün | chargez à fond, bougez-vous ! |
anum-gey | tourner autour (dans le sens horaire) |
de-anum-gey | tourner (dans le sens anti-horaire) |
anum-de-gey | cesser de tourner |
bekum[ukud] | regroupez-vous |
debekum | déployez-vous |
glados gey-zakün ! | Les guerriers chargez ! |
kamenos bekum | Les magiciens regroupez-vous / restez groupés ! |
Les différents groupes sont soit nommés (nom de code) ou numérotés suivant leurs fonctions :
glados-(bek)-an | premier [groupe de] guerriers |
glados-an signifie également guerrier d'élite ; en cas de confusion possible le bek devient obligatoire pour lever l'ambiguité. | |
etikamen-(bek)-lo | second [groupe de] soigneurs |
degey | stop |
deza[ush] | ralentir, ralentissez |
oks, oks-gey[ùsh], okùsh | Intérieur, entrer |
deok[ùsh] | sortir |
la-gey-zas | fuyard, lâche, peur, peureux |
la-gey-zas urkyan | proie peureuse |
gey-zas | brave |
gey-zaküs | téméraire |
negey(ney-gey) | liberté, libre (je veux je vais, je vais là où je veux) |
tout ce qui a trait au corps peut être suivi du suffixe -tem (du corps), qui est souvent omis.
bam | la langue |
deku | les doigts (les petits) |
dies | le pied(didra eps) |
eps(deku) | la main (les 5 doigts) |
fazul | le nez |
fyrtem, tem ùr fyren | coeur (feu du corps) |
hus-lodid | la jambe droite |
koltem | coude (odra koltem), genou (didra koltem), articulation majeure |
kolum | rides du visage |
krak, krok | dents, crocs |
kri | ongles, griffes |
ladi | fesse, postérieur |
lodid | les jambes (lo-didra-tem, les 2 du bas du corps) |
lodra | les bras (lo-odra-tem, les2 du haut du corps) |
odratem | torse, haut du corps |
odraktem | poitrine |
orul | les yeux |
pak | le sexe (organe) |
paya | ventre (de l'homine, littéralement le nid) |
sen-lodra | le bras gauche |
talan | le visage |
taltem | tête, cerveau (esprit du corps) |
tem | le corps (entier) |
trazul | les oreilles |
Impossible de terminer cette partie sur le corps sans mentionner les subtilités sur les coups, morsures et griffures. L'âme fyros est sauvage et guerrière, et si les fyros préfèrent attaquer avec des dagues, des épées, des armes à feu, ils ne dédaignent pas utiliser leurs armes naturelles.
Les coups sont construits de manière assez simple sur la racine kar (coup) précédée de la partie du corps utilisée, avec une élision la plupart du temps :
kar | coup (sans précision) |
takar | coup de tête (tal-kar) |
ekar | coup de poing (eps-kar) |
dikar | coup de pied (dies-kar) |
kokar | coup de coude/genou (kolem-kar) |
kartal | coup au visage, insulte de défi (sur un adversaire qu'on respecte par ailleurs) |
karùch | frapper |
Ce qui est déconcertant pour un non-fyros c'est le nombre de mots différents pour les morsures(kroken) et griffures(krin) ; il y a en fait de nombreuses variations, les mots changeant parfois d'un clan ou d'une tribu à l'autre.
krokùch, kroken | mordre, morsure |
krinùch, krin | griffer, griffure |
krokiùch, krokien | mordiller, mordillage |
krakiùch, krakien | mordre "amicalement", morsure peu appuyée ; utilisée dans un but ludique ou stimulant (comme un pincement chez d'autres peuples) |
krokün | la grande morsure, morsure rituelle dans certaines tribus, par laquelle un homin et une homine se marque mutuellement. L'usage tend à se perdre dans les grandes cités |
krokarùch, krokarn | mordre profondément dans le but de blesser, morsure "de combat" |
krodakùch, krodaken | achever, égorger d'un coup de dents (surtout utilisé pour les prédateurs) |
krokaï | l'art des morsures |
kriniùch, krini | griffer "tendrement", griffure peu appuyée à but stimulant |
krikarùch, krikarn | griffer profondément dans le but de blesser |
kridakùch, kridaken | griffer vicieusement, lacérer dans le but de tuer |
kritalùch, krital | griffer au visage, insulter, insulte mortelle (sur un ennemi juré) |
Expressions qu'on retrouve uniquement dans quelques tribus sauvages :
el makèch i krakiùch | je t'aime et je (veux) te mordre (amoureusement) |
el makùch, sel krakiùd | je t'aime, mords-moi |
À ne pas confondre avec el makùch i krokùch (je t'aime et je te mords) plutôt utilisé dans le sens figuré de qui aime bien, mord (châtie) bien